vendredi 23 janvier 2009

EPT Deauville : sic gloria transit

Mercredi 16 janvier, 7 h 46, gare St Lazare, temps de chien : pluie et bourrasques. Heureusement, j'ai plutôt bien dormi sans rêver de poker. Pourtant c'est mon premier EPT. En bon fétichiste, je découvre mon horoscope dans "Le Parisien" : COEUR : Vous avez les nerfs à vif, la journée risque d'être électrique. REUSSITE : Sachez exploiter les situations de compétition. Bigre ! Quelle lecture madame Irma !

Arrivé tôt à Deauville, re-pluie et re-bourrasques. Comme disait Alphonse Allais, je crois : "A Deauville, quand on voit la côte anglaise, c'est qu'il va pleuvoir; quand on ne la voit pas, c'est qu'il pleut." Je fonce à l'hôtel Normandy : ses colombages, sa moquette soft, ses habitués (moitié maison de retraite dorée sur tranche avant les exploits de Madoff, moitié Sentier qui se plaint depuis 20 ans que les affaires ne sont plus ce qu'elles étaient), son bar légendaire (le meilleur club sandwich de Deauville à un prix pharaonesque. Une fois payé votre en-cas, le tarif des suites vue sur mer vous laissera de marbre). Je tombe sur Alain Layani qui s'offre un café. Je le félicite de ses perfs aux EFOP (4 tables finales) et en profite pour lui mutualiser 10 % de son billet.

Requinqué par monclub sandwich (un quart du bonus annuel de Jérôme Kerviel), en route pour le casino pour retirer mon inscription. Me voilà doté d'un bracelet noir en plastique, d'une place correcte N° 6, table 21 et d'une myriade de rêves dans la tête : day 2, day 3, bulle, finale, CL, etc.
Bref, la routine. Retour au Normandy. J'en profite pour féliciter Benjo pour son blog (je ne dois être que le 123ème à le lui dire ce matin là), je salue Fougan, puis JB Bot, puis Loorent du CP, puis Cédric de l'ACF, puis Bruno qui l'a gagné l'an dernier, puis une trentaine de personnes que je connais vaguement, trop content de montrer que moi aussi j'en suis. Non sans oublier un coup de fil sympa d'André (casino.fr sur CP) qui est resté à Paris faute de qualif. Bref, je me sens électrique au point que l'on pourrait brancher le lustre du grand salon des Ambassadeurs sur ma petite personne et qu'il resterait du jus à revendre à EDF.

Midi, en piste ! La salle est pleine à craquer : dix joueurs par table, 341 inscrits pour ce day1b. A ma table, Peter Roche un des meilleurs joueurs d'omaha en cash que je connaisse ; une star du circuit que je ne reconnais pas mais vu le nombre de photographes qui essaiment autour de lui, il a dû faire quelques perfs, et un belge avec qui j'ai joué la qualif à l'ACF. Il aura la délicatesse de sauter avant moi...

Départ calme, je ne vois rien, tandis que les flops sont assez disputés.

En level 2 50-100, sommes plus que 338 joueurs. Je touche KK UTG. J'attaque à 250 collé par Peter Roche. Flop très sympathique : A K 9, mais deux piques... J'attaque 1 000, collé. Turn une brique, je poursuis 1 000, collé. River un pique. Toujours mille. Il manipule ses jetons. Me regarde longuement. Et lâche. Qu'aurais-je fait sur un 5 000 ? I don't know... Il devait chercher une quinte ou un brelan. Je passe à 12,6 K.

Le coup suivant est assez violent. Peter Roche à qui il reste 8 000 environ attaque 400 UTG, raisé 900 au bouton. Tapis chez Peter, insta call par le bouton. Je m'attends à deux monstres : AQ décolorés pour Peter versus AK identiquement décolorés ! Exit Peter !!! Deux ou trois coups plus tard, SB ET BB juste à ma gauche se retrouvent en duel. SB colle les 100. 400 chez BB. 1 400 chez SB. 3 000 chez BB. 6 000 chez SB, collé par BB. Tout le monde est supendu au flop... assez terne : 7 5 2 tricolore. Tapis chez SB, pas payé par BB qui mucke sa main. SB montre un 7 et annonce froidement : "Je n'aime pas subir." Ambiance.

Je tente un vol, deux vols, je retombe à 10,7 K. Pas grave mais agaçant.

Level 3) 75-150, 320 joueurs

Passons à 9 par table, c'est plus confort. Julia, ex-croupière de l'ACF, que je surnomme Miss macaron (elle adore ça !) vient dealer notre table. aussitôt, je touche AK au bouton. Sur un flop A Q x. sauf que, en face, il y a AQ. Je retombe à 6,7 K

Level 4) 100-200, average 12 K, 286 joueurs

De nouveau au bouton, je touche AJ colorés. Merci Julia. Un joueur attaque 500. Je raise à 1 700. Tapis immédiat. Pas envie de jouer mon tournoi sur ce coup, je lâche la main. Cinq minutes plus tard, au high jack, je touche KJde coeur (Julia, je t'aime !). Un limpeur. J'attaque à 7 00, collé par la SB qui vint d'arriver (la femme de Pascal Perrault me dit-on) et mon tapis de tout à l'heure. Flop K J 4, deux trèfles, un coeur . Check, check, 1700 chez moi. Collé SB. Turn le 2 de coeur qui me donne toujours deux paires max plus tirage coeur second. Check, je shove, insta payé par brelan de 2 en main. Bye, bye Deauville, les 800 K du vainqueur, la télé, les autographes et la suite vue sur mer. Je sors sonné pour croiser Alain Layani qui, vu la voussure de son dos, n'a pas dû mieux réussir que moi. Une vague envie de vomir. That's poker. Tu parles !

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