vendredi 23 janvier 2009

EPT Deauville : sic gloria transit

Mercredi 16 janvier, 7 h 46, gare St Lazare, temps de chien : pluie et bourrasques. Heureusement, j'ai plutôt bien dormi sans rêver de poker. Pourtant c'est mon premier EPT. En bon fétichiste, je découvre mon horoscope dans "Le Parisien" : COEUR : Vous avez les nerfs à vif, la journée risque d'être électrique. REUSSITE : Sachez exploiter les situations de compétition. Bigre ! Quelle lecture madame Irma !

Arrivé tôt à Deauville, re-pluie et re-bourrasques. Comme disait Alphonse Allais, je crois : "A Deauville, quand on voit la côte anglaise, c'est qu'il va pleuvoir; quand on ne la voit pas, c'est qu'il pleut." Je fonce à l'hôtel Normandy : ses colombages, sa moquette soft, ses habitués (moitié maison de retraite dorée sur tranche avant les exploits de Madoff, moitié Sentier qui se plaint depuis 20 ans que les affaires ne sont plus ce qu'elles étaient), son bar légendaire (le meilleur club sandwich de Deauville à un prix pharaonesque. Une fois payé votre en-cas, le tarif des suites vue sur mer vous laissera de marbre). Je tombe sur Alain Layani qui s'offre un café. Je le félicite de ses perfs aux EFOP (4 tables finales) et en profite pour lui mutualiser 10 % de son billet.

Requinqué par monclub sandwich (un quart du bonus annuel de Jérôme Kerviel), en route pour le casino pour retirer mon inscription. Me voilà doté d'un bracelet noir en plastique, d'une place correcte N° 6, table 21 et d'une myriade de rêves dans la tête : day 2, day 3, bulle, finale, CL, etc.
Bref, la routine. Retour au Normandy. J'en profite pour féliciter Benjo pour son blog (je ne dois être que le 123ème à le lui dire ce matin là), je salue Fougan, puis JB Bot, puis Loorent du CP, puis Cédric de l'ACF, puis Bruno qui l'a gagné l'an dernier, puis une trentaine de personnes que je connais vaguement, trop content de montrer que moi aussi j'en suis. Non sans oublier un coup de fil sympa d'André (casino.fr sur CP) qui est resté à Paris faute de qualif. Bref, je me sens électrique au point que l'on pourrait brancher le lustre du grand salon des Ambassadeurs sur ma petite personne et qu'il resterait du jus à revendre à EDF.

Midi, en piste ! La salle est pleine à craquer : dix joueurs par table, 341 inscrits pour ce day1b. A ma table, Peter Roche un des meilleurs joueurs d'omaha en cash que je connaisse ; une star du circuit que je ne reconnais pas mais vu le nombre de photographes qui essaiment autour de lui, il a dû faire quelques perfs, et un belge avec qui j'ai joué la qualif à l'ACF. Il aura la délicatesse de sauter avant moi...

Départ calme, je ne vois rien, tandis que les flops sont assez disputés.

En level 2 50-100, sommes plus que 338 joueurs. Je touche KK UTG. J'attaque à 250 collé par Peter Roche. Flop très sympathique : A K 9, mais deux piques... J'attaque 1 000, collé. Turn une brique, je poursuis 1 000, collé. River un pique. Toujours mille. Il manipule ses jetons. Me regarde longuement. Et lâche. Qu'aurais-je fait sur un 5 000 ? I don't know... Il devait chercher une quinte ou un brelan. Je passe à 12,6 K.

Le coup suivant est assez violent. Peter Roche à qui il reste 8 000 environ attaque 400 UTG, raisé 900 au bouton. Tapis chez Peter, insta call par le bouton. Je m'attends à deux monstres : AQ décolorés pour Peter versus AK identiquement décolorés ! Exit Peter !!! Deux ou trois coups plus tard, SB ET BB juste à ma gauche se retrouvent en duel. SB colle les 100. 400 chez BB. 1 400 chez SB. 3 000 chez BB. 6 000 chez SB, collé par BB. Tout le monde est supendu au flop... assez terne : 7 5 2 tricolore. Tapis chez SB, pas payé par BB qui mucke sa main. SB montre un 7 et annonce froidement : "Je n'aime pas subir." Ambiance.

Je tente un vol, deux vols, je retombe à 10,7 K. Pas grave mais agaçant.

Level 3) 75-150, 320 joueurs

Passons à 9 par table, c'est plus confort. Julia, ex-croupière de l'ACF, que je surnomme Miss macaron (elle adore ça !) vient dealer notre table. aussitôt, je touche AK au bouton. Sur un flop A Q x. sauf que, en face, il y a AQ. Je retombe à 6,7 K

Level 4) 100-200, average 12 K, 286 joueurs

De nouveau au bouton, je touche AJ colorés. Merci Julia. Un joueur attaque 500. Je raise à 1 700. Tapis immédiat. Pas envie de jouer mon tournoi sur ce coup, je lâche la main. Cinq minutes plus tard, au high jack, je touche KJde coeur (Julia, je t'aime !). Un limpeur. J'attaque à 7 00, collé par la SB qui vint d'arriver (la femme de Pascal Perrault me dit-on) et mon tapis de tout à l'heure. Flop K J 4, deux trèfles, un coeur . Check, check, 1700 chez moi. Collé SB. Turn le 2 de coeur qui me donne toujours deux paires max plus tirage coeur second. Check, je shove, insta payé par brelan de 2 en main. Bye, bye Deauville, les 800 K du vainqueur, la télé, les autographes et la suite vue sur mer. Je sors sonné pour croiser Alain Layani qui, vu la voussure de son dos, n'a pas dû mieux réussir que moi. Une vague envie de vomir. That's poker. Tu parles !

Sat pour Deauville

Ultime satellite dimanche dernier à l'ACF pour Deauville. Assez cher : 200 rebuy plus add-on au bout d'une heure avec 1 500 malheureux jetons au départ. En compétition 147 joueurs, dont les meilleurs du cercle qui n'ont pas les moyens de débourser 5 300 € cash ou espèrent l'éviter. A gagner 10 packages comprenant l'inscription au tournoi, 6 nuits à "l'Hôtel du Golf'", l'un des trois palaces locaux, 6 dîners au restaurant du casino et 530 € pour les faux frais. Nous sommes 147 compétiteurs en lice quand le tournoi démarre.

Ayant prévu un budget max de 600 €, j'avais programmé un tempo sans risque durant la première heure. Ma table est assez swingy avec Paul Testud à ma gauche qui balance à tout va pour monter des jetons et Fabrice Soulier deux crans plus loin qui squeeze dès qu'il le peut. Bilan, je me retrouve à 1 100 points au bout d'une heure. Obligé donc de m'offrir un buy in et l'add-on pour atteindre 5 100 jetons, soit 25 BB.

Après la pause, la table se calme un peu. Un squeeze marche, un arrachage au cut off sur 5 limpers également, je me retrouve à 8 000 sans avoir montré une main. Un AK contre AQ avec A au flop me permet de doubler et de gérer.

A deux heures du matin, ne sommes plus que 18 rescapés. L'un de nous propose de transformer les 10 packages en 13 tickets secs. Paul qui aime son confort refuse. Que croyez-vous qu'il arrivât ? Paul sauta 18ème ! La proposition est remise au vote. Après quelques atermoiements, elle est acceptée. Je me retrouve au bouton avec AK de carreaux. J'ai 60 000 points, les blindes 1 000-2 000. La SB est énorme (il me couvre largement) et joue très serré, pas question de le suivre s'il m'envoie tapis. La BB joue plus loose et représente moins de la moitié de mon stack. J'attaque 12 000, prévoyant de lâcher sur la SB mais d'assumer un all in de la BB. Ce qui fut fait. Il a AK de trèfle. Et le croupier aligna non pas 3, non pas 4 mais 5 trèfles sur le board.

Revenu à 38 000, il va falloir me battre. Deux coups suivant, Utg attaque 12 000, collé par UTG +1, un papy approximatif, le suivant passe. J'ai A 10, je squeeze pour 27 000 au pot. Utg se couche en maugréant, mais son ticket et presque assuré, et papy tripote ses cartes. S'il paie et perd, il ne lui restera que 5/6 BB, s'il abandonne il a encore ses chances. Après moultes réflexions, il regarde le tableau et constate qu'il est plus de 4 heures. Payé ! Gloups ! Il a QJ de coeur. Première carte un coeur, deuxième carte un coeur. Je regarde le croupier avec l'aménité d'un tchétchène dans un hôpital psychiatrique russe : brique, brique, brique. Me voilà à la tête de 91 000 jetons, un poil au-dessus de la moyenne et les blindes passent à 2 000/ 4 000. Plus question de prendre le moindre rique. Nous sommes 16 et il y a deux mourants, dont Papy. Deux coups plus tard, je suis de BB. Passe, passe, passe, la SB envoie tout. Je découvre paire de Dames ! Il en a de la chance le SB que je sois passé en mode ultra serrure. Je mucke en lui montrant discrètement mon arme nucléaire, il table paire de 9. Le tour suivant, j'aurais le privilège de faire sauter Papy. Ne sommes plus que 14 dont trois réels chipleaders, les 11 autres n'étant assurés de rien. Comme un peu d'argent va au 14ème, nous décidons de rajouter 300 € chacun pour payer le 14ème ticket. Quatre heure et demie, fin des hostilités. Un peu cher (900 €) mais justifié vu l'enjeu.

jeudi 15 janvier 2009

J'ai craqué... mais pas les AS !

Mardi soir à l'Acf pour le Silver. Très beau tournoi assez deep (1 000 € de buy in, 10 000 jetons, 45 minutes par niveau, blindes 25-50) et un field intéressant. Au moment où je prends ma place (la 6, table 7), nous sommes déjà 170 joueurs et une liste d'attente est prévue pour les deux premiers niveaux. J'aime bien ma table, assez tight, j'ai une bonne vue sur les joueurs et sur la salle. Seul petit hic, Xavier Detournel, excellent joueur de tournoi est à ma gauche. Mais, je préfère un bon tacticien comme lui qu'un vrai déglingo.



Début de tournoi assez calme. Au troisième niveau, nous atteignons les 190 joueurs, 56 545 euros au vainqueur. Joli pot !



Niveau 3. 100-200, average 11,8 K, 190 joueurs.

Je touche 68 carreaux au high jack, payé au bouton. Deux carreaux au flop, je lead. Tapis ! Joueur assez calme jusqu'ici. Pas envie de jouer mon tournoi sur un tirage, je passe. Je plafonne à 8,1 K.



Niveau 4. ante 50, 100-200, average 12,6 K, 150 joueurs.

Je découvre une très jolie série de 82 (quatre de suite de mémoire) et deux joueurs commencent à s'énerver de voir leurs tapis fondre. Je finis par toucher un jeu : K10 coeurs UTG. Bof, bof. Comme j'ai une image de serrure. J'attaque pour me prendre un tribet par Xavier à ma gauche. Pas envie de jouer ce coup annonçant une vraie force. Je finis à 6,7 K. Rien d'affolant mais rien de confortable non plus.



Pause dîner où je retrouve un joueur, très sympa, assez folklo, fabriquant de ceintures à la retraite, qui grille son temps libre à l'ACF. Visiblement, il se fout de ses résultats et se prépare pour ce marathon annoncé avec un whisky à l'apéro, deux verres de blanc sur les St Jacques et une demie bouteille de Margaux sur le sauté d'agneau ! Il sautera au sixième niveau sans le moindre regret... Une petite clope et retour au tournoi un peu avant minuit.



Niveau 5. ante 25, 150-300, average 14,8 K, 129 joueurs

Je touche 89 colorés au cut off. J'attaque, payé une fois. 9 max au flop, je lance 1 000. Couché. Je repasse à 8,7 K.



Niveau 6. ante 50, 200-400, average 17 K, 108 joueurs.

Pas de jeu ! La table commence à flamber et les petits tapis s'envoient en l'air. Je paie les blindes en patientant. Juste un AJ qui me fait gagner un tour. Je finis à 8,1 K.



Niveau 7. ante 75, 300-600, average 22 K, 85 joueurs.

Vu mon tapis, il va me falloir bouger ! Et je touche A5 colorés au bouton. Juste avant moi, le high jack a envoyé 1 600. Je colle pour voir le flop. A XX deux coeurs. Il envoie, je colle espérant le bluffer au besoin au troisième coeur. La turn un 5, ouvrant aussi les piques. Il checke, j'envoie 3 000. Il paie. Turn anodine. J'envoie le reste. Fin du coup et je passe, enfin, à 16,5K. Puis de SB, je touche AJ coeur. J'envoie 1 600, payé 6 fois ! Brrr. Q7x avec deux coeurs. J'attaque à 3,5 K. Fin du coup ! Ouf ! Je raccroche presque la moyenne avec 25 K.



Niveau 8. ante 100, 400-800, average 29 K, 65 joueurs.

Je trouve pocket paire 55 en mp. J'attaque à 2 000. Reraisé à 8 000 ! J'abandonne. Suit un coup qui aurait pu m'être fatal. Je suis en mp. Le joueur à ma droite attaque 2 100 et je découvre 79 colorés. J'ai envie de bouger, plusieurs gros stacks derrière moi m'empêche de coller ne supportant pas un reraise. Je finis par passer à regret. Le coup est collé une fois. le flop 8 10 6 avec une couleur. Envie de me mordre les doigts. Mon voisin de droite attaque, relancé à tapis qu'il paie immédiatement. Doublette des valets en turn et rivière. A ma droite brelan de 8 pour le brelan de 10 chez Xavier qui empoche. J'ai failli sauter ! Au bouton, j'attaque D9 de coeur. Tapis de la BB qui a un peu plus du double de ma relance. Je paie. Son as tient. Je repasse à 18 K. Je trouve 10 10 utg + 1. On a vu mieux comme position ! Je lance à 2 100, collé par le bouton. Flop de rêve : 10 8 2 tricolores. Un petit CB de 3 000, tapis ! Payé ! Mon brelan l'emporte face à une paire de 5. Et je raccroche la moyenne avec 34 K.



Level 9. ante 200, 600-1200, average 38 K, 50 joueurs.

Un joueur très serré attaque à 3100 en mp. J'ai V9 colorés. Je reraise à 9 000. Il passe. Puis j'attaque AQ. Tapis ! Cette fois, c'est moi qui passe. A ma gauche, Xavier est énorme et commence à défendre toutes ses blindes. Adieu les vols !

Level 10. ante 200, 800-1600, average 48 K, 39 joueurs.

Je suis dans le champ avec 39 K. Je raise à 4 000 avec 67 colorés en mp. Un petit tapis m'envoie le reste. J'ai 6 000 à rajouter. Il a AK. Un 6 au flop me sauvera du coup. Puis un move heureux. Voilà une heure qu'un zozo attaque un peu tout et n'importe quoi, ce qui agace beaucoup mon voisin de droite. M. Zozo attaque 5 000 utg. Mon voisin de droite se décide à raiser 15 000. Fort d'une superbe paire de 99 et ne le sentant pas sur un premium, je shove à 40 K. M. Zozo se défile aussitôt et mon voisin se perd en réflexion. Je le couvre légèrement. Il maugrée, j'attends aussi calmement que possible. Xavier demande le time. Et il finit par passer. Ouf ! Je dépasse enfin l'average avec 67 K et commence à loucher sur la demi-finale.

Level 11. ante 300, 1 000-2 000, average 65 K, 30 joueurs.

Première main, je touche pocket 55 au high jack. J'attaque 5 000. Fin du coup. A 5 400 le tour, ne suis pas mécontent. Un QJ attaqué qui trouve sa Q au flop me fera redescendre à 60. Enfin, je trouve AK colorés utg + 1. J'attaque 5 000. Raisé au bouton. Je colle. Au flop K et deux carreaux. Je checke. Il raise à 20 K. . J'envoie le reste, payé. Il a AK et je touche mon carreau à la turn. Me voilà propulsé à 120 K. Il est 6h09 du matin, sommes à la bulle, 19 joueurs.

Level 13. ante 400, 1 600 -3 200, average 100 K.

A 6h17, nous sommes en demi-finale. Somme plusieurs à plaider de revenir le lendemain. Nicolas refuse mais nous confirme que nous arrêterons à la fin de ce niveau quel que soit le nombre de joueurs pour reprendre à 16 h le lendemain. Je suis épuisé et décide d'adopter le mode serrure. J'attaque parfois, mais je lâche facilement. A 6h32, nous sommes 17 joueurs, average 111, suis à 100. A 6h 39, somme plus que 16. A 6h 41, sommes plus que 15, average 118, j'ai 98. Plus que 10 minutes à tenir. La dernière joueuse attaque utg à 7 000. J'ai RD au high jack. Hésite à passer, coller ou raiser pour info. Quand j'entends une voix dire tapis ! Pas de doute, c'est bien la mienne. J'essaie de prendre une constance calme. Elle colle aussitôt avec le max. Et évidemment, elle me couvre. Pas de miracle au tableau. Je sors abasourdi par une telle connerie ! Bien sûr, je pourrais incriminer la fatigue (réelle après 12 h de jeu quasi non-stop), mais je maudis amèrement mon tilt. Je passe à la caisse toucher mes 1 675 € quand j'entends le jingle de la fin du niveau. Il me faudra plus qu'une nuit de sommeil pour récupérer...

lundi 12 janvier 2009

Mini passage au mini championship

Hello, de retour à l'ACF pour le mini championship à 250 €. 186 joueurs (dont 36 en liste d'attente), 5 000 jetons, blindes 25/50. Table assez sympa. Premier tour, un jeune asiatique part à tapis ! Payé par KK. Il avait AK et ne trouve pas son flop. Un sortant, sous vos applaudiseements ! Ben la peine de jouer deepstack !

Level 2.
RAS

Level 3. 75/150, 181 joueurs
Queques vols, suis à 6,7 K.

Level 4. 100/200, 156 joueurs, average 6 K
AV en mp, j'attaque, payé. Flop anodin, j'attaque , il fait tapis, je passe et me retrouve à 5 K. Et suis changé de table avec deux énormes tapis à ma gauche. On a connu plus confortable !

Level 5. ante 25, 100-200, average 7,5 K, 126 joueurs
A ma droite un aggro attaque beaucoup alors que le CL à ma gauche semble dormir. De petite blind, je touche AV colorés. Tout le monde passe, sauf le bouton aggro qui envoie 700. Je relance à 2 000. 4 000 immédiat du bouton ! Aurait-il une vraie main ? Après tout je ne suis devant que A10 et paire de 10. La mort dans l'âme, je passe à mon grand regret. Ne sais toujours pas si j'ai eu raison, je vous laisse juge. Je le suis d'autant plus déçu que les deux gros tapis à ma gauche se sont réveillés et renvoient à tout va ! Je serre les fesses du haut (si l'on peut dire !) de mes 2 700 jetons.

Level 6. ante 25, 150-300, moyenne 8,4 K, 112 joueurs
Je continue à maigrir jusqu'à ce que je trouve AK colorés en MP. J'envoie mes 1 800 jetons restants, payé immédiatement par mon voisin, aussi énorme que sympathique. A 10 décolorés : je suis devant ! Jusqu'à ce qu'un 10 tombe à la turn m'offrant tirage pique et quinte. Un second 10 à la rivière, mais pas de pique !, clôt définitivement cette rencontre et mon tournoi par la même occasion. Je quitte la salle 100ème, juste avant minuit. Pauvre Cendrillon qui n'a pas trouvé pantoufle à son pied. En m'endormant, je penserai encore à ce AJ à carreaux passé. Fallait-il accepter la rencontre ? Seuls les dieux du poker le savent...

P.S. : J'ai retrouvé mes notes du Sunday million qui feront l'objet d'un prochain post.

samedi 10 janvier 2009

Retour sur le Sunday

Comme, je vous le disais, je n'aime pas beaucoup ce tournoi, même si j'ai été ITM trois fois pour huit participations. C'est en réalité un faux deepsatck : 10 000 jetons à 25/50 me direz-vous, sauf que avec une augmentation toutes les 15 minutes, on se retrouve vite assez short autour d'une trentaine de blindes à la moyenne. Ainsi level 8, soit moins de deux heures de jeu : ante 50, blindes 400/800, average 26 k.

Surtout, malgré un buy in coquet (215 $ tout de même), on voit encore trop d'ultra aggro, illisibles, qui relancent voire surrelancent avec des mains improbables : style A9 dépareillés. Je me souviens encore d'un vilain qui m'a envoyé tapis au bouton avec A2 décolorés, alors que j'avais re-raisé en early position, fort de ma paire de K. Evidemment, il ne trouvera pas son As mais la quinte au flop, m'interdisant quasi tout espoir.

Et puis affronter 6/7/8 000 joueurs m'apparaît toujours comme démentiel. Genre tirage de l'euromillions. D'autant qu'un tel nombre de joueurs entraînent des changements de table trop fréquents pour avoir le temps de bien les analyser.

Samedi dernier, nous étions 8 015 joueurs en lice. Le tournoi s'est bien passé puisque je ne me suis pris aucun badbeat, quasi un miracle, et je n'ai joué en fait qu'assez peu de coups. Un 44 de BB au niveau 2, un 1010 au bouton au niveau 3, un AK au niveau 4, rien au niveau 5. Mais pas de rencontre non plus. Si bien qu'à l'entrée du niveau 6 (300/600), j'ai un tapis de 19 K pour un average de 15. Confortable mais pas plus, car il reste 5 300 joueurs. Un AK, qui trouve son K au flop me permet de doubler avec 38 K.

Niveau 7 : 400-800, average 19K, 4 100 joueurs
Je suis enfin bien pour pouvoir attaquer. Une paire de VV me permet d'atteindre 39 K. Puis un AQ colorés avec As au flop me voit redescendre à 31 K.

Niveau 8 : ante 50 blindes 400-800, average 26 K, 3 000 joueurs
Pas de variation.

Niveau 9 ante 50 blindes 500-1 000, average 27 K, 2 700 joueurs.
Je paie un tapis, pas trop gros, avec AQ. Je redescends à 22 K

Passée la bulle, je n'ai malheureusement plus de notes. Je perds un mauvais coup avec un KQ mal joué hors de position qui, évidemment trouve son K au flop pour le plus grand plaisir du relanceur qui avait AK. Je me retrouve à 7 BB. Nous ne sommes plus que 30. C'est le moment de prendre des risques pour revenir aux affaires. Un joueur attaque en gardant 10 BB derrière lui, j'ai paire de 9. Je décide de shover avant que les blindes ne me dévorent en espérant une paire en dessous ou un bel As pour un coinflip. Malheureusement il avait paire 10 10. Fin du tournoi à 06h 40, 3 000 $ en poche (0,18 % du prizepool) et un vrai regret de n'avoir pas su aller plus loin.

Aussi ai-je décidé ne ne le faire désormais que via les steps (il faut un ticket de step 4 pour s'inscrire) pour amortir la variance.

vendredi 9 janvier 2009

Sénior raté !

Retour mercredi à l'ACF pour le sénior réservé au 45 printemps dans l'année : 72 participants seulement, 5 000 de stack pour des blindes 25/50, une demi-heure par niveau. Je ne connais pas beaucoup de monde, hormis André (csino.fr sur le CP). Je n'ai pas tiré une très bonne place :la 10 !, coincé contre le croupier de façon à ne rien voir de la table sauf à me déhancher. Bref, mauvais signe. Déjà que je n'aime pas tirer un place paire (superstition quand tu nous tiens !) mais n'avoir aucun panorama, cela n'ajoute pas au confort.

Table assez calme et sérieuse en dehors d'un fishy place N°4 qui, croyez-le vous ?; ne durera pas très longtemps. On l'aura vu coller AK au bouton, puis KK au high-jack !!! Donc méfiance. Premier et second niveau sans intérêt, jusqu'à ce que je touche AA raisé collé par le fishy sur qui j'ai la position. Flop dangereux : QQx colorés. Check chez fischy, j'attaque, il colle. Turn ouverture de la couleur. Check, check. River brique : check, check et il découvre une splendide paire de KK avec le K coloré. Ouf ! Il sautera au tour suivant en ayant collé avec AK face à une paire de JJ qui aura envoyé tout le temps avec tapis à la river sans aucun tirage...
Atteignons le premier break en fin de level 4, sommes plus que 50 joueurs, je suis au-dessus de la moyenne avec 8,2 K. A la table d'à côté, André, en grande difficulté finit par envoyer avec J9 en bonne position payé par 57 de carreau. Un J au flop et pas de carreaux mais runner runner qui offre quinte à son adversaire ! Décidément quand la poisse vous tient !

Level 5 : 25 ante 100/200, average 7,5 K
Je pers un peu avec 99, puis vole 2 fois pour remonter à 8 K.

Level 6 : 25 150/300, average 8,5 K, 42 joueurs
Trouve JJ. Je reraise un attaquant. Flop idéal hauteur 8. J'envoie, fin du coup. Je finis à 11,5 K.

Level 7 : 50 200/400, average 8,5 K, average 10 000, 36 joueurs
Trouve AA en mp, collé, flop anodin. J'envoie, j'empoche. Enfin je colle trois limpeurs avec KQ au bouton. J'ai hésité à attaquer mais ne supporte pas un tapis. Flop séduisant mais dangereux KQ colorés. J'envoie, tout le monde passe. Je me retouve confortable à 15 K.

Level 8 : 75 300/600, average 12,5 K, 28 joueurs
Dead cards, je repasse à 13, 5 K

Level 9 : 100 400/800, average 14,4 K, 25 joueurs
Il va être temps de se réveiller. J'attaque quelques connecteurs suités, flop atroce chaque fois. Obligé de lâcher. Je suis redescendu à 8,5 K. cela va être du puch or fold !

Level 10 : 100 600/1 200, average 14,4 K, 20 joueurs.
A mon premier bouton, je trouve A 10 colorés. Je shove, la SB passe et le BB qui a un tapis moyen réfléchit longtemps pour finir par payer avec 88. Pas miracle : out 20eme sans regrets sauf de n'avoir pas atteint la demi-finale. On essaiera de faire mieux samedi pour le mini championship (250€) et surtout mardi pour le silver (1 000 €) dont le ticket m'a été généreusement offert par l'ACF pour ma première place au classement annuel du 500 du mercredi. Croisons les doigts !

mardi 6 janvier 2009

Good news for the new year !

Bonjour à tous et meilleurs voeux !

Difficile de moins bien commencer l'année ! Après le soleil de Marrakech, le froid sec de Prague pour le Nouvel An. Ville très belle, quoi qu'un peu Mont Saint Michel pour son centre historique. Il faut savoir quitter la place centrale pour arpenter les ruelles XVIIIème et découvrir de véritables bijoux. Le seul café cubiste que je connaisse, au premier étage en rotonde. A noter, pour lutter contre la rigueur de l'hiver, les Tchèques aromatisent leurs cafés et leurs chocolats. On m'a proposé souvent le "royal café" avec whisky ou le "souverain chocolat" avec ajout de rhum. Bizarrement pas de vodka, le souvenir des chars russes est encore dans les têtes !
Plus étonnant encore, l'hôtel de ville, totalement années 30 avec son sous-sol qui ressemble à un bain turc de harem, sa brasserie (délicieuse), immense comme un hall de gare avec des lustres et des appliques en laiton réellement sublimes. Pour les nantis, il existe également un restaurant de luxe qui m'a bien tenté.

Un soir, je suis allé rôder au Hilton casino, histoire de humer le parfum des EPT (auquel je n'ai pas participé après avoir loupé deux steps 6 sur PS). Très très décevant ! Le casino est hors de la ville, un grand bunker en sous-sol avec beaucoup de viande saoule. Une petite room poker de 5 tables au milieu des jeux vidéo. Une seule était ouverte : une limit 100/200(4 /8 euros). Je m'installe avec 20 000 pour m'apercevoir assez vite qu'elle est squattée par six regulars (l'un d'eux jouait sur Fulltilt sur son portable en même temps ! ). Heureusement, deux ou trois touristes viendront perdre gentiment leurs 5 000 couronnes que nous nous partagerons. Au bout d'une bonne heure, les touristes partis, je suis monté à 25 000. Comme le croupier-chef de floor me confirme que la no limit n'ouvrira pas, je passe à la caisse au désespoir des 6 requins. Vraiment trop glauque et trop triste même si la direction offre boissons et cigarettes aux joueurs.

Le lendemain, j'emmène ma petite famille déguster mon surplus de devises dans un restaurant sur une île au bord de l'eau. Dîner sublime : soupe d'huitres, poissons fumés et canard rôti (la spécialité locale). Service impeccable, vin blanc de Moravie qui vaut presque un vrai Sancerre et fumoir dans une cave voûtée. Bref, un établissement qui vaut le détour. Il est situé juste en face de l'Opéra.

Retour à Paris pour découvrir que je suis classé 21ème joueur français par la FFJP. Avec 13 784 points, je devance Bruno Fitoussi, Paul Testud, Patrick Champagnol, Robert Cohen, Pascal Perrault, Ludovic Lacay et Nicolas Lévi ! Alors que je n'ai participé à aucun tournoi international cette année, de quoi rester dubitatif sur les calculs de la fédération... Mais, comme on dit, à cheval donné, on ne regarde pas les dents !

Fier comme tout de (presque) appartenir au gotha, je décide de m'inscrire au Sunday million de dimanche, alors que je déteste ce tournoi. Field trop large, des all in en pagaille, etc... Bien m'en a pris. Pour une fois pas de badbit, pas de suck-out déments. A 5 h du matin, je suis 18ème sur 800. Je finis 30ème et 3 000 $ en poche (0,18 % du prize pool). Avec quelques regrets tout de même : une paire d'AS que j'aurais pu mieux valoriser. Le joueur UTG attaque et je triple au high jack. Il passe. J'aurais dû prendre plus de risques. A 6h, après avoir mal joué un KQ hors position (K au flop évidemment pour le plus grand plaisir du relanceur qui a AK !), je n'ai plus que 7 grosses blindes. Je me maintiens vaille que vaille jusqu'à ce que je touche paire de 9. Utg +1 relance. Je sais qu'il va me payer vu son tapis, j'envoie quand même espérant qu'il soit sur un bel As ou une petite paire. Il a 10 10 et rien au flop pour me sauver. Peut-être pas le meilleur move, mais comment éviter un coin flip espéré à ce niveau ? Je commencais à loucher sérieusement sur la demi-finale, voire plus. Si je me souviens bien, le 9ème touchait 15 000 et le premier 165 000. Ah cupidité quant tu nous tiens... Autre consolation, j'ai fini premier des Français et fait connaissance avec Jo (ladiesjo sur CP) qui a sauté peu avant moi avec 9 BB. Il trouve A10 au bouton et JJ en SB ! Comme il s'était qualifié via un sat à 4 $, c'est un moindre mal.

Tout cela s'annonce de bonne augure pour cette nouvelle année. Demain soir, j'attaque le senior des EFOP à l'ACF (je n'y ai pas mis les pieds depuis trois semaines autant dire une éternité). L'an dernier, j'avais fini second face à un Anglais adorable avec qui j'avais dealé. Ne serais pas contre rééditer ce tête-à-tête. Sait-on jamais ? Sinon, je suis inscrit pour le mini de samedi soir, et le Silver de mardi. Je tenterai sûrement le sat du 5 000 et celui de Deauville si je ne dépasse pas le step 5 d'ici là...

On verra bien. Good luck à tous et meilleurs voeux encore !